D’un point de vue physique
Emile marche ou se tient debout et s’exerce à faire des pas, d’abord agrippé à un pouf, un chariot de marche ou à une main tendue.
C'est l'un des moments les plus forts de sa vie et un grand moment d’émotion pour les parents. Celui où il se dresse, cherche un instant son équilibre et s'élance… pour ses premiers pas ! L'apprentissage de la marche est un pas de géant dans sa conquête du monde. Du quatre pattes à sa première marche, il peut se passer quelques jours à plusieurs mois. Emile mène à son rythme sa première conquête de petit d’homme : marcher.
La marche autonome survient entre 12 et 18 mois selon les étapes de développement acquises. Il est important de mentionner que certains bébés marcheront à 10 mois et d’autres à 15-16 mois selon leur tonus propre, les stimulations extérieures, leur expérience personnelle, leur caractère. L’important est que chaque enfant réussisse les étapes de développement précédentes avant d’en débuter une autre.
Emile peut revenir au déplacement à quatre pattes lorsqu’il veut se déplacer rapidement. Les chutes sont souvent encore nombreuses à cet âge, mais il se fait rarement mal, car il apprend à bien tomber : il a déjà acquis les réactions de protection.
Sa communication (langage et socialisation)
A force de vous écouter lui parler et de baigner dans un univers de mots, Emile comprend ce qui se dit et cherche naturellement à s'exprimer.
A la fin de sa première année, il reconnaît et imite sa langue maternelle. Son babillage ne contient plus que des sonorités calquées sur la langue qu'il entend. Vous distinguez une ou plusieurs syllabes comme « ta », « ma », parfois groupées, « baba ». Il débute ses premiers mots intentionnels comme « tiens » « Papa » ou encore « merci » en jargon bébé.
Pour mieux se faire comprendre, Emile utilise des gestes et des changements d'intonation. Son regard, son doigt pointé, l'expression de son visage font partie de son message parlé et vous aident à l'interpréter. Sa parole prend l'allure d'affirmations, d'interrogations, d'ordres et d'appels. Même s'il n'y a pas de vrais mots, on dirait qu'il y a déjà de vraies phrases. Comme s'il fredonnait une chanson dont il ne connaissait pas les paroles !
Progressivement, il passe du vocable au mot. Pour dire « au revoir », vous entendez d'abord « ava », « aba », puis « ovoi » avec un signe de la main. Vers 18 mois, il combinera des mots en phrases rudimentaires. Il abandonnera peu à peu les gestes de la main pour faire des phrases plus longues avec de plus en plus de mots après 2 ans.
Certains enfants sont plus « moteurs » et peuvent accéder plus tardivement au langage. D'autres, calmes et observateurs, babilleront tôt et feront plus vite des phrases construites. Chacun son style. Chaque enfant aborde le langage en fonction de son tempérament. Certains vont privilégier les sonorités et choisissent des mots qui correspondent aux syllabes qu'ils connaissent et aiment prononcer. D'autres, plus intuitifs, jouent sur le rythme et la mélodie du langage, et forment des mini phrases d'où émerge un mot de temps en temps entouré de syllabes sans signification. Certains encore, plus prudents, attendront de savoir prononcer presque correctement les mots pour les dire et, ensuite, les organiser en phrases.