Son développement global

Emile, petit explorateur, part à l’aventure. Sa marche acquise lui permet de trottiner de pièce en pièce et de toucher avec ses petites mains les différents objets à sa portée. Il découvre des oppositions à ses découvertes et s’entend dire « non ». Le « non » dit à l’enfant va de pair avec sa nouvelle autonomie. Il découvre là le pouvoir du « non » et l’utilise à son tour pour s’affirmer.

D’un point de vue physique

Emile trottine ; il ne déroule pas encore convenablement son pied sur le sol. Il va vouloir muscler le haut de son corps. C’est l’âge dit de « l’effort maximum ». Il déménage des chaises, transporte une grosse bouteille, vous rapporte votre sac à mains… Bref, la vie quotidienne est prétexte à charrier, pousser, porter…

Sa communication (langage et socialisation)

Le « non » est souvent bien présent mais ce n’est pas un vrai « non ». A « Tu viens prendre le bain » Emile peut répondre « non » mais venir quand même.

C’est une période où il « absorbe » beaucoup de mots et en énonce quelques-uns ; alors surveillez votre langage et utilisez les mots appropriés.

Emile peut s’énerver et se mettre en colère parce qu’il n’est pas compris. Il a besoin d’empathie et de patience. Lui dire « J’entends que tu veux me dire quelque chose que je ne comprends pas, voudrais-tu me montrer ? » ou « Ça te met très en colère que je ne comprenne pas. Peux-tu me le répéter ? » le soulage et lui enseigne l’empathie dans la relation. Il apprécie aussi que vous répétiez le mot énoncé pour lui signaler que vous avez compris et quel plaisir de saisir ces premiers mots !

La réponse de l’adulte à ses besoins

Voilà des mois qu’Emile vous observe depuis son tapis d’éveil ou son transat faire les choses du quotidien : passer l’éponge, laver un biberon, mettre le couvert, étendre la lessive… Que d’activités intéressantes qui participent à la vie de la maison. Voilà le temps où votre petit marcheur souhaite se rendre utile et collaborer avec vous. Proposez-lui des instruments à la taille de sa main comme une mini éponge, un mini arrosoir, un petit balai… et faites ensemble. Votre enfant s’en réjouira et se sentira digne de confiance.

Aménagement de l’espace

  • Aménagez la maison en mettant hors de sa portée les objets précieux et ceux que vous souhaitez préserver (télécommande, téléphone…). Vous limiterez ainsi les occasions de dire « non » et passerez des moments plus détendus avec votre petit explorateur !
  • Une table et deux petites chaises à sa taille pour les premières activités et les repas si vous n’avez pas de chaise évolutive.
  • Une étagère avec ses jeux accessibles et ordonnés dans des bacs ou corbeilles : série d’animaux, série de véhicules, vêtements de poupées, puzzles…
  • Un miroir de « plain-pied » pour se voir « tout entier ».

Sorties, activités et livres

  • Vous pouvez faire avec Emile de petites promenades à pied autour de l’immeuble pour exercer les mouvements.
  • Il aimera porter un petit sac à dos avec son eau et son gouter, promener son poupon en poussette ou pousser un petit chariot au supermarché.
  • Pour le porteur ou petit tricycle sans pédales, il est préférable de le choisir en métal ou en bois ; il est plus stable et solide que ceux réalisés en plastique. Les pieds d’Emile doivent pouvoir être en appui sur le sol. (Whelly bug coccinelle chez Oxybul, Eveil et jeux ou Nature et découvertes ; Max voiture design chez Niou.)
  • Sont aussi à recommander les jeux à tirer : locomotive, fourmi (Brio).
  • Pour les premières activités manuelles, il lui faudra : une feuille et un crayon de couleur, des grosses gommettes, de la peinture au doigt (Crayola).
  • Emile aimera aussi regarder des livres proches de ce qu’il connaît : « Bonjour ! Au revoir ! On ne peut pas ! Ça va mieux ! Coucou ! Tout barbouillé ! » de Jeanne Ashbé, édition Pastel ; « Sur les genoux de maman » à l’école des loisirs ; « Bonne nuit mon tout petit » de Soon-Hee Jeong, édition Didier Jeunesse ; « Ne bouge pas » de Nakawaki Hatsue.